Where is God ?

Si une chose restait sure dans le monde, c'est que Mark n'avait jamais cru en Dieu. Sa mère était très croyante et il avait passé son enfance a devoir bien s'habiller le dimanche pour aller à l'église, mais pour lui, c'était une corvée, des conneries, une simple façon de se dire qu'on ne mourrait pas pour rien. Il n'avait jamais compris qu'on puisse prier ou être fasciné par ce petit mec immonde planté sur une croix qui avait le culot de lui dire de faire ou de ne pas faire telle ou telle chose dans sa vie. Mais depuis l'épidémie, tout avait pris une dimension plus...ésotérique. Les églises n'avaient pas pris du sens, mais Mark ressentait quelque chose qui l'intriguait dans ces lieux. Le fait de venir voir tous ces gens prier pour que Dieu épargne leur père, leur mère, leur frère, c'était quelque chose qu'il comprenait enfin. Les gens se rattachaient à n'importe quoi, et vu qu'il n'y avait rien, ils se rattachaient à Dieu.

Alors non, Mark n'était pas croyant. Mais il aimait passer son temps dans l'église. Ici, il était entouré de gens qui, comme lui, étaient seuls, et avaient tout perdu, ou pensaient avoir tout perdu. Il voyait toutes ces femmes pleurer, des vieilles personnes aussi parfois. Mais lui avait la sensation de ne plus rien ressentir. Il avait bien sur pleuré a la mort de sa mère, mais depuis, il avait juste la sensation que le monde ne tournait pas rond, et que rien ne semblait être à sa place, sauf les églises. C'était donc le seul lieu qui lui semblait être éternellement présent, de tous les temps, de toutes les époques. La seule chose qui ne changerai pas dans le coeur de ses personnes, c'est la sensation de Dieu.

Mark était donc assis sur les bancs juste devant l'immense statue de Jésus. Il n'était pas là depuis très longtemps et n'avait donc pas encore eu de logement attitré. Il s'enroula dans une couverture qu'on lui avait donné, et il s'endormi rapidement.

Depuis qu'elle avait découvert cette boîte de Pandore, Heaven n'a plus jamais osé mettre les pieds dans une Eglise. Elle avait peur, peur d'être foudroyée ou bannie de Dieu. C’était idiot et elle le savait. Mais comparé à beaucoup de gens dans sa famille, elle avait toujours été fort croyante. De ce fait elle n’avait plus mit un pied dans l’église depuis le début de l’épidémie.
La jeune fille tournait en rond dans toute la ville à la recherche ne serait-ce que d'une chapelle. Finalement elle tombait sur une église. Est-ce qu’elle aurait le courage d’y pénétrer. Pourtant elle avait un fort besoin de se confesser, de savoir que tout cela n’était pas de sa faute, comme le disait beaucoup de gens, qui avaient une vrai haine contre tout les chercheurs. Les rues étaient désertes. Des rats qui grouillent, un chat noir qui s'échappait, c'est tout ce que la jeune fille avait croisé sur sa route... Arrivée à l'église, Heaven s'arrêta devant le seuil de la porte. Si j'entre, que se passera-t-il ? Cette question traversa l'esprit de la jeune fille juste avant qu'elle ne passe le pas de la porte légèrement amochée. Elle posait sa main sur la porte et l’ouvrit, tout en ne respirant pas, le cœur battant fort, ayant peur de se faire foudroyé sur place. Mais non Heaven était toujours là, plus libérée que jamais, dans l'église. Après avoir exprimé un long soupir de soulagement, elle regarda autour d’elle. Plein de gens avait prit place dans l’église, certains dormaient là, n’ayant pas de lieu pour dormir, plus de toit sur leur tête, d’autres priaient pour leur proche qui était quelque part sur cette terre… mort ou alors qui se battait pour rester en vie. La jeune fille s'approcha des marches brisées menant à l'autel encore intact puis se mit à genoux. Après avoir fait un signe de croix, elle ferma les yeux et fit le vide dans son esprit. Elle le fit tant qu'elle entendait un orge résonner dans sa tête. Ayant oublié tout ce qui l'entourait et même où elle était, Heaven commença à prier... Après environ un quart d’heure elle se levait et marchait entre les bancs, elle remarqua un petit garçon qui dormait dans une de ces couvertures. Un sourire de tristesse s’abattait sur son visage. Elle ne voulait pas s’imaginer tout ce qu’il avait du endurer dans cette épidémie. Heaven avait également perdu ses parents dans la catastrophe, mais c’était différent elle était adulte et bien qu’elle ne pouvait à présent pas faire confiance à beaucoup de gens et qu’elle était une cible pour les rebels, elle pouvait toujours compter sur son équipe et sur les autres chercheurs. Mais lui ? Est-ce qu’il pouvait faire confiance à quelqu’un ? Est-ce qu’il avait encore quelqu’un qui gardait un œil sur lui ? Heaven l’ignorait, mais se rendant compte qu’elle avait été planté là depuis assez longtemps, elle continua sa route vers la sortie de l’église.

Mark dormait de plus en plus profondémment lorsqu'il fut réveillé par un léger courant d'air qui annonçait une précense. Il entrouvrit un oeil et vit qu'il s'agissait d'une jeune femme, qui venait de s'agenouiller devant l'autel pour prier. Elle avait l'air très absorbée par ce qu'elle fesait, et il se demanda ce qu'elle pouvait bien demander à Dieu. De la protection? Un miracle? Ou peut-être voulait-elle juste du temps tranquille, mais dans ce cas, elle se serait juste assise comme tous les autres. Depuis l'épidémie, Mark aimait regarder les gens et les observer. Il aimait se demander la vie qu'ils avaient pu avoir, les difficultés qu'ils avaient rencontrées, ou les gens qu'ils avaient perdu. C'était comme regarder la télévision, un luxe qu'il n'avait pas eu depuis bien longtemps.

Mark continuait à somnoler et ses yeux se refermèrent doucement. Il les ouvrait de temps en temps et se rendait compte que la jeune femme était toujours là. Il n'avait pas la notion du temps à cause de la fatigue, peut-être qu'elle était là depuis 3 heures, mais peut-être que cela ne fesait que 5 minutes. Il essayait de s'endormir pour de bon, mais la curiosité était toujours trop forte et il ne pouvait pas s'empêcher de toujours ouvrir les yeux pour voir si la femme était encore là. Il remarqua qu'elle avait un badge de chercheur, un badge qui donnai accès à tous les batiments, ce qui l'intrigua encore plus. Elle devait avoir tellement d'informations que personne d'autre ne pouvait connaitre...

La jeune femme se leva enfin et Mark fit semblant de dormir en refermant rapidement ses yeux. Quelques secondes plus tard, elle était sur le point de partir. Mark se releva et ne pu s'empêcher de lui demander:

"Vous pensez qu'on pourra bientot rentrer chez nous?"

La jeune femme se retourna visiblement surprise. Ou peut-être juste pour vérifier que c'était à elle qu'on adressait la parole.

"Vous etes une chercheuse non..?"

En temps normal, cela aurait pu être génant pour la jeune fille qu'on lui pose une question pareille devant tout le monde. Mais les gens ici étaient tous endormis ou absorbés par l'église, et presque personne ne tourna la tête vers sa direction lorsque Marc lui adressa la parole.

Elle continua sa route vers la sortie de l’église, quand soudainement une voix lui adressa la parole, elle se retourna et remarqua qu’il s’agissait du garçon qu’elle avait pensé endormi. Apparemment il ne l’était plus. Elle ne savait pas trop quoi répondre. Qu’est-ce qu’on réponde à un enfant lorsqu’il demande si il va bientôt pouvoir rentrer chez lui ? Puis Heaven ne savait pas mentir et n’aimait pas mentir. Elle lui sourit légèrement et s’assit à côté de lui avant de lui dire.

-Je pense qu’on va devoir un peu de patience pour rentrer chez nous. Rome n’a pas été bâti en un jour. Et le monde dehors n’est plus celle qu’on a connu. Pour reconstruire tout cela, ca va demander du temps.

-Dis moi, ta maison se trouve ou ? Dans quelle ville ?

Elle n’avait pas menti. Pour reconstruire toutes les maisons, les alimenter d’eau, d’électricité à nouveau. Tout cela va demander du temps. Bien sure, elle se doutait qu’il parlait des créatures, des gens contaminés, du virus. Mais là encore elle ne savait pas trop quoi lui répondre. Pourtant pour elle, il devait bien y avoir un remède. Il fallait juste le trouver. Chose qui n’était pas si facile que ca. Mais combien de temps cela allait durer, elle l’ignorait. Puis il lui demandait si elle était bien une chercheuse, la question la surprit et du coup, elle commençait à se sentir mal à l’aise. Elle regardait les gens autour d’elle, mais personne semblait faire attention à elle. Et heureusement. Car oui, les chercheurs pouvaient aller partout dans la ville protégé, mais il fallait quand même faire attention de ne pas tomber sur un rebelle.

-Je suis une historienne, mais oui, je vais partie du groupe de chercheurs. Mais comment est-ce que tu sais cela ?

-Mais dit moi.. Ou sont tes parents ?

Elle avait regardé autour d’elle, mais personne semblait attacher de l’importance au garçon qui se trouvait devant elle. Est-ce qu’il était un des malheureux qui avaient tout perdus à cause de l’épidémie ? Si c’était le cas, cela la surprenait qu’il ne prenait pas les chercheurs comme fautives. Après tout, il y avait bien des adultes qui le faisait. Et lorsque le monde est en crise on cherche toujours quelqu’un pour leur mettre la faute dans le dos. Pas besoin d’être une experte en histoire pour savoir cela. C’était une réaction humaine tout à fait compréhensible. Mais c’était une réaction dangereuse, surtout pour le groupe qui se fait accusé. Pas mal de chercheurs s’étaient fait assassinés à cause des rebels. D’ailleurs, Heaven avait eu de la chance d’avoir réussit à s’échapper avant qu’un d’entre d’eux change d’avis et la tue comme tout le reste.

Mark était satisfait de l'impact que son intervention avait eu sur la jeune fille, elle ne semblait pas s'attendre à ce que quelqu'un ici lui adresse la parole. Il faut dire que toute le monde avait l'air de zombie, peut-être même plus que les véritables infectés. C'était dingue à quel point les gens perdaient toute lueur dans leur regard et toute envie de vivre quand on leur enlevait leur propriétés ou les gens qu'ils aimaient. Mais pas Mark. Le fait d'avoir eu longtemps un père absent l'avait peut-être aidé, et l'éducation que sa mère lui avait fournie lui avait appris à de débrouiller tout seul. Mark n'avait donc pas spécialement l'impression que son monde s'était écroulé. Son petit frère lui manquait, et sa mère aussi, mais il était vraiment passé à autre chose rapidement dans son esprit, car il n'avait pas eu le choix, tous les évènements s'étaient passés trop vite et pour survivre il fallait réagir rapidement. La jeune fille lui demanda ou était sa maison, même lui n'étais plus trop sure de savoir la réponse.

"Ma maison, dans le New Jersey, ou plutôt ce qu'il en reste..."

Au fond, Mark 'navait aucune envie de revenir dans la vieille caravane qui lui avait servi de maison pendant toutes ses années. il préférait encore l'église ou les dortoirs improvisés des colonies. Il aimait de plus en plus cette nouvelle vie, surtout qu'il était le seul enfant, ou un des seuls, il n'avait encore croisé que des adultes; Et il se sentait unique pour cette raison précise. Il sentait qu'il avait enfin un but dans sa vie, qu'il allait pouvoir être utile, et que les gens allaient le remarquer. Le fait que tous les jeunes soient décédés ou disparus lui donnait la sensation d'être un survivant unique, et plus doué que les autres, chose qu'il n'avait jamais ressentie dans sa vie auparavant.

Elle lui demanda comment il avait pu deviner qu'elle était dans l'équipe de chercheurs, et il désigna son badge qui pendait toujours de sa poche, ou de sa ceinture, en souriant, l'air fier de son investigation. Puis elle lui parla de ses parents:

"Ma mère est morte, mon frère aussi je crois...comme les familles de tous les gens d'ici. Et vous, ils sont ou vos parents?" il avait posé cette question pour se mettre dans une position d'adulte qui savait ce qu'il fesait et pour qu'on évite de le prendre pour un pauvre petit garçon appeuré, chose qu'il n'était pas, ou du moins, chose qu'il n'estimait pas être.

Quelle était la vraie raison de notre vie sur Terre ? Etait-ce pour passer une vie à travailler, une vie entière à trimer, jusqu’à ce jour où finalement la mort venait doucement nous prendre. Enfin doucement, ça c’était pour les plus chanceux d’entre nous, car de vous à moi, il fallait bien avouer que les choses évoluaient plutôt étrangement dernièrement… le virus… l’épidémie… les morts… Beaucoup de gens pensaient que c’était la fin des temps. Heaven n’y croyait pas. Elle regardait le jeune homme qui se trouvait devant elle. Il disait habité New Jersey. Oui comme tout les personnes il avaient perdu sa maison et tout ce qui allait avec. Pourtant il semblait bien le prendre. Mieux qu’elle l’aurait prit à sa place. Lorsqu’il lui avait demandé comment il savait qu’elle était une chercheuse, il pointa son doigt sur son badge, qui lui donnait accès à L’union Statement. Elle avait oublié de l’élever de sa ceinture. Elle sourit légèrement. Gênée d’être aussi stupide. Faut vraiment montrer qui elle est. Elle décrocha le badge de sa ceinture et le glissait doucement dans la poche de sa veste. Puis il parlait de ses parents… ou plutôt de sa mère qui était morte et de son frère qui l’était surement. Bon d’accord on ne devait pas avoir beaucoup d’espoir si on avait encore de la famille en dehors de la ville protégée. Les survivants se faisaient de plus en plus rares. Mais il y en avait toujours qui débarquent de tout les coins du monde et qui avait réussit à survivre. Alors il ne fallait pas baiser les bras. Du moins c’était l’avis d’Heaven.

-Et ton père ? Tu sais… Tout les jours, il y a des survivants qui arrivent en ville. Alors peut-être que ton frère s’en est sortie. Il ne faut pas toujours penser le pire. Un peu d’espoir ne peux pas faire du mal. Sinon à quoi bon de venir dans une église si on ne veut pas espérer ?

-Mon père traine quelque part en ville à la recherche de blessés pour les aider. Et ma mère se trouve quelque part en Alaska. J’ignore si elle est encore en vie, ca fait tellement longtemps que je n’ai plus de nouvelles d’elle… Mais quelque chose me dit qu’elle est toujours vivante.

Elle finit sa phrase par un sourire. Oui, il était difficile pour Heaven de ne pas être optimiste. La tragédie ne lui avait pas enlevé des gens à qui elle tenait. Elle avait toujours sa meilleure amie et son père. Quand à sa mère, elle devait croire qu’elle était toujours vivante. Non la seule chose dans sa vie qu’elle regrettait et qu’elle avait perdu était Dean…. Mais c’était avant cette catastrophe, comme quoi, cette épidémie ne l’avait pas touché personnellement. Peut-être que c’était si difficile pour elle de se mettre à la place des rebels qui étaient remplit d’une haine aveugle envers elle ?

-Et tu vis ou maintenant ?

La chercheuse avait l’air gênée d’en être une, chose compréhensible, vu que beaucoup de personnes les tenaient responsables de la situation. Mais pour Mark, c’était stupide, personne n’était responsable. Et même si quelqu’un était à blâmer, le mal était fait, le but était de passer à autre chose et de reconstruire une vie, pas de s’entretuer. C’était dans la nature humaine de se poser les mauvaises questions et de toujours chercher des gens à blâmer pour ses malheurs, mais ce n’était pas son cas. Il avait toujours apprécié ce qu’il avait, et cela l’avait fait grandir rapidement. La jeune chercheuse tenta de le rassurer et de lui redonner espoir, mais au fond, Mark s’était fait une raison : il était tout seul, et il devrait vivre ainsi. Il n’était pas venu dans cette église pour trouver du réconfort, mais il trouvait l’endroit plus agréable que les immenses dortoirs blancs et impersonnels qu’on leur proposait. Des immeubles et des maisons étaient en constructions, mais le personnel était prioritaire, et Mark se doutait bien qu’il n’allait pas avoir une maison pour lui. Il avait décidé d’esquiver le plus possible les gens de l’administration, car aux yeux de tous, il n’était qu’un gosse, mineur, et il devrait donc être attribué à une famille d’accueil. Le regard des autres le rendait malade, il avait l’impression d’avoir 5 ans, alors qu’il savait déjà se débrouiller tout seul.

La jeune femme, elle, semblait plus optimiste. Elle avait visiblement envie que sa mère soit encore en vie, même si c’était improbable. Mark se dit que les faux espoirs, c’était un truc de fille. Mais l’Alaska était très froid, peut-être que les contaminés n’avaient pas été jusque là…qui sait. Il pensa à cette BD qu’il avait toujours adoré : 30 jours de nuit. Il ne s’agissait pas de contaminés, mais de vampires qui attaquaient les gens en Alaska. Cette BD lui fit penser que la faim n’avait aucune limite, pas même le froid…

Il aurait aimé lui dire que sa mère était probablement morte, mais il n’avait pas envie de lui faire de la peine, alors il s’empêcha de dire ce qu’il pensait. Elle lui demanda ou il habitait…il hésita un instant, il n’avait pas envi de se retrouver dans une famille d’accueil.

-J’habite nulle part, je dors souvent ici, et des fois au dortoir n°10…mais les gens sont hystériques là bas, alors je préfère venir ici.

Le dortoir ou Mark était censé dormir était sûrement comme tous les autres : bourré de gens traumatisés. Les hurlements la nuit était chose courante, ainsi que les disputes pour la nourriture. Il en avait assez d’écouter les histoires tristes des autres et de voir des mères pleurer la perte de leurs enfants.

- Vous êtes sûrement dans un des grands immeubles vous, non ?

On disait souvent qu’Heaven était une fille trop rêveuse, pas assez réaliste. Et qu’elle ne voyait que le bon coté des gens hors que la plupart des gens ne pensaient qu’à eux-mêmes. Et c’était peut-être pour cela qu’elle ne croyait pas à un complot des Los Illuminados, comme certains militaires le pensaient ou comme la plupart des rebelles le pensaient. Pour ce qui concernait sa mère, Heaven se disait que si elle était comme elle, chanceuse à tout les coups, il y avait beaucoup de chance qu’elle vivait toujours. Après tout c’était sa mère et on lui avait toujours dit qu’elle lui ressemblait énormément. Heaven était toujours en vie. Hors que la plupart des scientifiques qui avaient ouvert le coffret tout comme elle, étaient déjà morts. Elle non… Elle était toujours là. C’était comme si il y avait quelqu’un qui veillait sur elle de là haut. En tout cas, Heaven s’en était toujours bien sortie. Elle avait perdu des gens qu’elle aimait mais jamais elle avait perdu la foi. La chose qui était la plus difficile était de vivre sans Dean, l’homme qu’elle aimait et qui lui avait brisé le cœur. Elle avait tellement de remords, tant de choses qu’elle aurait voulu lui dire.. Mais voila il était mort et il fallait qu’elle accepte de vivre avec ses remords. Que pouvait-elle faire autrement ? Elle regardait le garçon qui se trouvait devant elle. Il était tellement mature, peut-être même plus qu’elle. On pouvait lire dans son regard qu’il en avait vu des choses et vécu. Lorsqu’Heaven lui avait demandé ou il habitait, ou ou il passait la nuit, il lui répondit de n’avoir pas vraiment un lieu ou aller. Qu’il dormait souvent ici et parfois dans un des dortoirs. Oui, elle connaissait ces endroits là. Elle y est allée une seule fois, avec son père qui devait y soigner un malade. Elle n’y avait plus remit les pieds depuis. L’endroit l’avait fait pensé à un endroit ou on attend la mort, ou on ne fait que la souffrance s’arrête et qu’on puisse revoir ceux qu’on aime. Elle comprenait parfaitement pourquoi il n’aimait pas dormir là.

-Oui, je te comprend, ce ne sont pas des endroits très chaleureux. Par contre, il y a une association en ville. Un genre d’hôtel pour ceux qui n’ont plus de famille. Je n’y suis pas encore été mais apparemment tu as le droit à une chambre et tu ne dors plus dans un dortoir ou dans une église sur un banc, mais dans un lit.

-Mais dit moi tu t’appelles comment ? Moi c’est Heaven.

Elle regardait le jeune garçon, lorsqu’il lui disait qu’elle devait surement habiter un de ces grands bâtiments. C’est vrai que tout ceux de Los Illuminados ainsi que la plupart des chercheurs habitaient là. Ils étaient protégé par l’Initiative que ne laissait presque personne entrer dans le bâtiment apart ceux qui y ont le droit. Et de plus le bâtiment ne manquait pas de luxe. Elle le savait, car elle avait déjà vu l’appartement que John y avait. Mais Heaven n’était pas comme la plupart des gens, elle n’aimait pas trop le luxe. Elle avait voulu habiter chez les autres, dans une maison. Bien sure les Los Illuminados n’étaient pas trop content de la savoir sans protection. Mais depuis qu’elle cohabitait avec une militaire, ils ne lui disaient plus rien.

-Normalement j’ai le droit à avoir un beau appartement avec une vue sur ce qui reste de la ville, mais j’ai refusé. J’aime plus la simplicité et j’habite donc dans une simple maison comme la plupart des survivants.