Walter ouvrit les yeux. Il était dans son lit, dans son petit… logement dirons-nous. Il avait son bras appuyer sur son front, il regardait le plafond, quelques gouttes de sueur coulaient le longs de son front. Il venait de faire un cauchemar vraiment horrible. Il se trouvait dans une ruelle de New-York, tout seul, avançant droit devant lui. Il ne reconnaissait pas l’endroit, par contre, la personne sur qui il tomba face à face a la bifurcation, il la reconnut parfaitement. C’était sa femme, Sarah. Cependant, elle n’était pas comme dans ses souvenirs, belle et souriante, non, là elle était à la limite de la décomposition. D’ailleurs, vu l’état de ses jambes, il ne savait vraiment pas comme elle pouvait encore tenir debout. Malgré cela, elle avançait vers lui, doucement, mais surement. Walter, quand à lui n’arrivait pas à faire un seul mouvement, il était tétaniser. Sarah, elle, continuait sa marche funèbre vers ce dernier, lentement, très lentement, il savait qu’il devait bouger, mais il n’y arrivait pas. Une fois que cette dernière fut arrivée devant lui, on aurait dit qu’elle voulait la prendre dans ses bras, mais une fois cela fait, elle mordit violement Walter au cou. C’est à ce moment là qu’il se réveilla. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois qu’il faisait ce cauchemar.
Poussant un léger soupir, Walter se leva et se dirigea vers l’évier pour se laver le visage. Il se regarda quelques secondes dans le miroir, puis se détacha finalement de ce spectacle qu’il trouvait vraiment pitoyable. Il n’était plus d’un ramassis de loque, sa vie et ses mouvements n’étaient animé que par l’avide soif de vengeance qui le muait. Était-ce logique qu’il voulait faire ce massacre ? Il n’en savait rien. Après tout, la plupart des chercheurs ayant trouvé ce virus étaient morts à l’heure qu’il est. Mais ce dont il était sur, c’était que les chercheurs toujours présents étaient, pour la plupart, habité par une soif de connaissance vis-à-vis de ce fléau qui s’était abattu sur le monde. Ils étaient obsédés par la chose qui avait eu raison de Sarah. Voila surement la principale raison pour laquelle il voulait les tués… tous les tués… sauf peut-être cette jeune femme qu’il avait épargné il n’y a pas si longtemps que cela, mais il préférait ne pas y repenser en fait.
Il se dirigea ensuite vers une petite table ou était déposé une petite boite en métal qu’il prit entre les mains avant de se rassoir sur son lit. Il ouvrit cette dernière pour en sortir deux lentilles de contact. Ces lentilles mêmes qui lui servaient pour voir les créatures, maintenant qu’elles étaient, pour ainsi dire, invisible à l’œil nus.
Il versa un peu de produit dessus pour les nettoyer, et une fois cela fait, il les mit sur ses yeux. Il cligna quelques peu pour bien les mettre en place puis redéposa la boite sur la table. Il ne sortait jamais de ce logement sans ses lentilles. Il était peut-être devenus - pour certain en tout cas - fou, mais pas assez pour sortir au grand air sans savoir si des créatures s’y trouvaient.
Ces lentilles étaient de sa conception, ne faisant nullement confiance aux inventions des chercheurs, il avait réussit à fabriquer des petites lentilles de contact qui lui permettait de voir les créatures. C’était plus pratique et moins voyant. C’était vraiment l’objet idéal pour un type comme lui.
Bon, que faire maintenant ? En y réfléchissant, aucune mission ni aucune réunion n’étaient prévue aujourd’hui, ils avaient « quartier libre », mais cette situation ne l’arrangeait pas, dans l’optique ou il n’avait rien d’autre à faire. La plupart des membres du groupe serraient surement aller faire un tour, profitant de ce moment de liberté. Il se passa alors ses deux mains dans ses cheveux, les remettant en arrière comme à son habitude puis se leva. Attrapa son harmonica et sortit de son logement.
Comme il l’avait prévu, il n’y avait personne, ou du moins, il ne voyait personne dans les catacombes, le repaire des rebelles. Faisant quelques pas, il se rendit compte qu’il avait laissé son Holster avec son 357 à l’intérieur. Bah, tant pis. Il commença à avancer dans les catacombes, n’ayant pas vraiment une destination précise. Il erra ainsi quelques minutes, voir peut-être même une heure, il n’en savait rien. Le temps était vraiment devenu une chose futile à présent, et lui en tout cas, ne s’y referait plus vraiment. Ils ne savaient pas quand ils allaient mourir, cela pouvait être dans trois ans comme dans dix minutes, alors qu’est-ce que cela faisait si on marchait des heures durant.
Finalement, il s’arrêta tout de même et s’asseyant sur un rocher en hauteur, il porta son harmonica à la bouche, commençant à en jouer. C’était une mélodie triste, comme il en jouait la plupart du temps depuis la mort de sa femme. Il n’avait pas envie de jouer un truc amusant ou plein d’ambiance. Cette mélodie représentait totalement son état d’âme : Plein de tristesse, torturée…et seul.
Car même s’il vivait en permanence avec des gens qui, pour la plupart, avait une histoire triste à raconter, il ne s’était jamais sentit aussi seul. Certes, il s’entendait bien avec plusieurs d’entre eux, comme Jason Petrelli ou quelques uns d’autre encore, mais cela s’arrêta là. Il n’avait pas vraiment noué de lien fort avec quelqu’un, et, au plus profond de lui-même, il ne savait vraiment pas s’il voulait en nouer ou bien s’il préférait rester comme cela.